Pour cette quatrième édition de notre rendez-vous "Au micro d’Initiale", nous nous sommes tournés vers notre radio coup de cœur : AirZen ! Entre journalisme de solutions et programmes consacrés au bien-être, AirZen est une radio d’informations positives, qui veut "aider les Français à vivre mieux".
Fun fact : il s’agit de la seule radio nationale à avoir domicilié son siège social en région - et plus précisement chez nous, à Bordeaux. C’est donc en terre girondine que nous rencontrons Jennifer Biabatantou. De son enfance à son quotidien chez AirZen, en passant par ses études et ses reportages marquants : Jennifer – et sa bonne humeur contagieuse – accepte de nous partager une partie de sa vie.
Comment le journalisme est venu à vous, et en particulier la radio plus que la presse écrite ?
Pendant toute mon enfance, j’ai grandi devant le JT que ma mère ne manquait jamais ! C’était quelque chose de très important chez moi. Elle était également abonnée au magazine féminin Marie Claire. J’ai donc grandi avec ces deux sources médiatiques, qui m’ont toujours fascinée. Dès mes 7 ans, j’ai eu envie de faire des reportages, et je n’ai jamais lâché cette idée en me disant que j’allais y parvenir !
Pour en arriver à la radio, il faut retracer mon parcours scolaire. Après deux années en sociologie et une licence 3 information-communication à l’IFP (Institut Français de Presse), j’ai passé les concours de journalisme que je n’ai malheureusement pas obtenus. J’ai donc poursuivi mon cursus en master 1 à l’IFP et j’ai cherché en parallèle une prépa pour passer de nouveau les concours.
J’ai découvert la prépa « La Chance » du CFJ Paris, destinée aux étudiants boursiers, et que j’ai intégrée en 2015. C’était une année dure mais riche. Je suis très reconnaissance envers cette prépa qui m’a permis de financer mon année et les frais d’inscription aux concours.
J’ai été admise à l’IJBA, mon choix favori, et pu découvrir le milieu de la radio, un de mes véritables coup de cœur. J’ai tout de suite compris que c’était ce qu’il me fallait. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs stages chez France Bleu qui m’ont appris tous les codes du milieu.
Après mon diplôme, j’ai commencé ma carrière au sein de plusieurs radios : Radio MDM, France Bleu Pays Basque et Nostalgie, puis j’ai intégré l’équipe d’AirZen Radio en septembre 2021, une radio qui faisait vraiment sens avec mes aspirations.
Si vous deviez présenter AirZen à ma grand-mère, que diriez-vous ?
Je lui dirais que c’est une radio qui vous rapporte de belles histoires !
Après avoir travaillé au sein des radios locales, pourquoi vous être tournée vers une radio nationale et notamment AirZen ?
Initialement, je voulais vraiment travailler pour l’information locale car je trouve qu’il y a beaucoup plus de proximité. Je voulais donner la parole à des gens qui ne l’ont pas habituellement.
AirZen est dans cet état d’esprit. Même si c’est une radio nationale, on y raconte de belles histoires, avec des témoignages de personnes qu’on pourrait rencontrer au coin de la rue. Ça change du hard news et de l’atmosphère anxiogène et fataliste. Chez AirZen, on traite l’information d’une autre manière, on parle de l’information positive avec du recul et de l’analyse.
Comment se passe la journée type d’une journaliste chez AirZen ?
Chez AirZen on a le luxe de pouvoir traiter les sujets que l’on souhaite (soumis à validation). Pour te donner une journée type, je vais te parler de ma journée du lundi :
- Le matin : on commence par la conférence de rédaction, avec la rédaction nationale. On évoque tous les sujets que l’on souhaite traiter.
- Une fois les sujets validés, j’appelle tous les contacts pour organiser mes interviews, par téléphone ou en physique.
- Lorsque j’ai fini mon interview, je fais le montage et je rédige la version web.
- Pour terminer, j’envoie au pôle digital mon sujet, qui se charge de tout remettre en forme.
Quel lien avez-vous avec les attaché.e.s de presse dans votre quotidien ?
J’ai un très bon lien avec les attaché.e.s de presse, ils sont une vraie source d’information. Une agence de relations presse qui vient à moi et me propose des sujets dans la ligne éditoriale d’AirZen, c’est une vraie richesse. Ça nous simplifie et nous aide dans notre travail. On ne peut pas tout savoir, vous nous permettez de découvrir de nouveaux sujets !
Quel est le sujet/reportage qui vous a le plus marqué dans votre carrière et pourquoi ?
Je n’ai pas un sujet en particulier, mais ce qui me touche ce sont les histoires familiales. Je trouve ça toujours très beau. Je pense par exemple à un sujet sur les cale-dos de plage, où la fondatrice identifiait cet objet à un souvenir d’enfance, un souvenir heureux.
J’ai aussi été marquée par un sujet, sur le boulanger Jordan Lourdel, qui s’est rendu compte que les fleurs de la grande surface à côté étaient jetées avant d’être fanées. Il allait beaucoup au cimetière car il a perdu ses deux parents. Il a décidé de récupérer ces fleurs et de les mettre à disposition pour fleurir les tombes. C’est ce type de beaux sujets qui me marque.
Quelle est votre lecture du moment ?
Je viens d’acheter Histoire des préjugés, co-écrit par 39 historiennes et historiens que je m’apprête à lire !
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Mon métier : j’adore ce que je fais dans la vie. Même si parfois je suis épuisée, je ne pourrai jamais faire autre chose. Le contact humain, aller à la rencontre des gens, parler avec eux, etc. On fait un métier où les gens se confient à nous et j’en suis très honorée.
J’ajouterais également que, travailler au sein d’AirZen m’a permis de m’ouvrir à d’autres choses et à un monde que je ne connaissais pas très bien : le bien-être, le développement personnel. Travailler au sein de cette radio a eu un impact sur moi : ça m’a permis de relativiser, de voir la vie autrement et d’apprendre à apprécier l’instant présent. C’est une source de motivation au quotidien.
Quel est votre petit rituel avant de commencer un reportage/une interview ?
Avant de commencer une émission, je relis mes questions. Je me concentre, je souffle et après je prépare la personne en lui faisant un récapitulatif.
Pour commencer une interview je fais toujours la même chose : je dis à mon invité « si vous n’avez pas de questions, vous pouvez y aller tranquillement » et je lui souris pour le détendre et passer un bon moment !
Vous avez carte blanche pour imaginer un média. À quoi ressemble-t-il ?
Quand j’étais plus jeune, je voulais créer un média inclusif pour les femmes, sous forme de magazine papier. Je ne me retrouvais pas forcément dans la presse féminine avec laquelle j’ai grandi. Et donc j’ai toujours eu cette envie de créer un média où toutes les femmes pourraient se retrouver. Par exemple en parlant des cheveux et en y incluant tous types de cheveux. : crépus, caucasiens, frisés… J’espère un jour concrétiser ce projet, on verra bien !